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Delmas : Lancement officiel d’une structure baptisée “Fanm Douvanjou”

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La cérémonie de lancement de “Fanm Douvanjou” s’est tenue ce 4 avril à Delmas 60, sous le thème : “L’autonomisation de la femme haïtienne, un pilier pour l’avenir d’Haïti”. Lors de son allocution, la présidente de l’organisation, Widlyne Desrivieres, a salué l’engagement du personnel ainsi que la contribution des différents acteurs impliqués dans cette initiative.

L’événement a réuni plusieurs personnalités, dont l’ancienne directrice de l’Alliance des Femmes pour une Nouvelle Haïti et ex-conseillère électorale, ainsi que des figures politiques et sociales haïtiennes. Pour Widlyne Desrivieres, la création de ce mouvement féministe marque une nouvelle étape dans la lutte pour l’intégration des femmes dans la société haïtienne.

“De nos jours, les femmes sont souvent ignorées. Nous, les femmes membres de cet organisme, nous engageons dans cette bataille pour le bien-être de toutes nos vaillantes sœurs au sein de la communauté haïtienne,” a-t-elle déclaré.

Mme Desrivieres a également lancé un appel aux différents acteurs de la société haïtienne, les invitant à rejoindre le mouvement pour obtenir des résultats tangibles en faveur des femmes.

De son côté, l’ex-conseillère et membre de “Fanm Douvanjou”, Yolette Mengual, a retracé l’histoire du mouvement des femmes en Haïti, en rendant hommage à des héroïnes de la lutte pour l’indépendance, telles que Sanite Bélair et Marie Claire Heureuse. Elle a réitéré son engagement à continuer la lutte pour le bien-être des femmes, tout en appelant à soutenir les mouvements visant à les valoriser.

En outre, les membres du comité de “Fanm Douvanjou” ont annoncé la mise en place prochaine d’activités sociales et culturelles destinées à promouvoir les femmes dans la communauté. Ils espèrent également obtenir le soutien des hommes afin de mener à bien leurs projets pour l’année à venir.

Rasambleman Madan Sara Ayiti (RAMSA) selebre 5èm edisyon Jounen Nasyonal Madan Sara

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Mèkredi 3 avril 2025, Rasambleman Madan Sara Ayiti (RAMSA) òganize, jounen jedi 3 avril 2025, 5èm edisyon Jounen Nasyonal Madan Sara yo. Plizyè dizèn fanm te asiste ak selebrasyon sila. Nan okazyon an, yo te prezante yon varyete pwodwi atizana, tankou chapo, braslè, pwodwi lokal, ak lòt objè ki te mete an valè kilti peyi a.

RAMSA te pwofite okazyon an pou onore plizyè pèsonalite ki te kontribye nan akonpanyeman ak kolaborasyon avèk òganizasyon an, pami yo Ekonomis Etzer Emile.

Prezidan RAMSA, Jocelyne Jean Louis, pwofite okazyon an pou lanse yon apèl ak leta, sektè prive a, ak dyaspora pou kontinye soutni ak ankadre Madan Sara yo. Li te soulve nesesite pou yo kontinye kontribye nan ekonomi peyi a, malgre difikilte yo ap fè fas ak depi kèk tan.

Kòdonatris Nasyonal Adjwen REN an, Dr Farah Jovial Alexis, fè konnen RAMSA ap kontinye travay sou inisyativ li yo. Militant lan ankouraje Prezidan RAMSA pou kenbe mouvman an, paske li kwè li kapab pote rezilta pozitif pou peyi a.

Jounen sa a te yon okazyon pou fè konnen enpòtans Madan Sara yo nan ekonomi peyi a, pandan y ap fè fas a anpil defi.

Haïti/politique: La FOJ appelle à un renversement du pouvoir en place

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La Fédération des Organisations des Jeunes (FOJ), lors d’une conférence de presse tenue, ce 3 avril 2025, à Delmas 31, a vivement critiqué l’inaction des autorités gouvernementales face à la souffrance grandissante de la population haïtienne. Le porte-parole de la fédération, Colson Anglade, a appelé la population à maintenir la pression à travers leurs divers mouvements de protestation, réclamant la démission du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

L’aggravation de la situation, ainsi que la passivité de l’État, ont été au cœur des critiques de la FOJ. Les responsables de la fédération ont pointé du doigt les multiples échecs du CPT et du gouvernement de transition, estimant qu’ils n’ont pas mis en place de véritables solutions pour sortir le pays du marasme. Colson Anglade a déclaré que les autorités ne disposent d’aucun plan concret pour résoudre la crise, une absence de stratégie qui, selon lui, est évidente aux yeux de tous.

« Aujourd’hui, il est clair que les dirigeants actuels ont échoué dans leur gestion de la crise. Ils sont totalement impuissants face à une situation qui touche tous les secteurs de la société, particulièrement avec l’escalade de violence et l’insécurité qui paralyse le pays », a-t-il déclaré. Le porte-parole a également exhorté la population à intensifier leur lutte contre le pouvoir en place, soulignant qu’il est impératif de continuer à se battre pour un changement radical en Haïti.

La fédération a réaffirmé son engagement aux côtés de la population haïtienne, tout en appelant d’autres structures sociales et politiques à se joindre à cette bataille pour un véritable changement.

Haïti : Le Conseil Présidentiel de Transition annonce une bataille difficile mais nécessaire pour la poursuite de la transition politique

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Dans une adresse à la nation, ce jeudi 3 avril 2025, le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a insisté sur l’urgence d’établir la paix dans le pays. Il a également souligné que le Conseil Présidentiel de Transition, ainsi que le gouvernement, avaient pris pleinement conscience des cris et de la souffrance de la population haïtienne, subissant une insécurité de plus en plus intense.

Au cours de son allocution, Fritz Alphonse Jean dit reconnaître que la situation actuelle est extrêmement grave, et les autorités doivent prendre des mesures immédiates pour restaurer la sécurité. Dans ce cadre, le CPT a annoncé plusieurs initiatives concrètes pour renforcer la lutte contre les gangs qui terrorisent la population, notamment dans la capitale, Port-au-Prince, et dans d’autres régions du pays.

Une des mesures phares évoquées par Fritz Alphonse Jean est l’intégration des agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) dans la lutte contre les gangs, après un processus de vérification rigoureux. Ces agents seront associés à l’Armée et à la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour mener une guerre totale contre les groupes armés responsables de l’insécurité.

Le gouvernement de transition a également annoncé la ratification imminente d’un “budget de guerre”. Ce budget permettra de fournir les ressources nécessaires aux forces de l’ordre pour combattre efficacement les gangs. Fritz Alphonse Jean a précisé que cette allocation financière vise à renforcer les capacités matérielles et humaines des autorités chargées de la sécurité du pays.

Au-delà des mesures sécuritaires, Fritz Alphonse Jean a réaffirmé l’engagement du CPT à organiser des élections libres et transparentes d’ici la fin de l’année 2025. Il a assuré que le Conseil Présidentiel de Transition remettra le pouvoir à un président élu le 7 février 2026, marquant ainsi un tournant vers une nouvelle phase démocratique pour Haïti.

Dans cette optique, le Président du CPT a mis en avant la nécessité d’un dialogue national en vue de réformer le fonctionnement de l’État, de mettre fin au phénomène de l’insécurité, et d’assurer un cadre stable pour les élections futures.

Alors que le pays traverse une période de crise politique et de violence sans précédent, Fritz Alphonse Jean a fait appel à l’unité nationale pour surmonter les défis actuels. “La bataille est difficile”, a-t-il déclaré, “mais nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour délivrer le pays.” Le Président du CPT a appelé chaque citoyen à participer activement à la lutte pour la paix et la stabilité, soulignant que l’engagement de tous est essentiel pour rétablir l’ordre et garantir un avenir démocratique à Haïti.

Il a également rappelé que cette journée marquait le premier anniversaire de l’accord du 3 avril 2024, un accord historique qui a conduit à la formation du CPT pour piloter la transition politique en Haïti.

A souligner que cette intervention a eu lieu en présence des Conseillers-Présidents Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, Régine Abraham, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, la Secrétaire générale du Palais national, Marie Élisabeth Régine Joseph Haddad, le responsable de la Mission multinationale, le Général Godfrey Otunge, le Directeur général de la Police, Rameau Normil, ainsi que le Commandant en chef de l’armée, Derby Guerrier entre autres.

Insécurité croissante en Haïti : Des citoyens crachent leur colère dans les rues face à l’inaction des l’État

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Des centaines de milliers de citoyens se sont mobilisés dans les rues de Port-au-Prince, ce mercredi 2 avril 2025, pour dénoncer la passivité des autorités face à l’aggravation de l’insécurité, qui force des milliers de personnes à fuir leurs foyers dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les manifestants ont exigé des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et reprendre le contrôle de la situation.

Dès les premières heures de la journée, la commune de Delmas et celle de Pétion-Ville ont été le théâtre de scènes de tension. Des tirs nourris, des barricades enflammées et des protestataires déterminés ont paralysé les activités locales. Les manifestants, soutenus par des membres de la population de Canapé Vert, ont bloqué plusieurs axes routiers, notamment ceux menant au bas Delmas et au centre-ville, avant de se rassembler pour une marche revendicative.

Répartis en plusieurs groupes, des manifestants venus de Pétion-Ville, Delmas et Canapé Vert ont parcouru la route de Bourdon, l’avenue John Brown et Delmas 95, brandissant des machettes, des branches d’arbres et des pancartes. Leur destination la Primature et la Villa d’Accueil. Sur leur chemin, ils ont fait face à un important dispositif policier, déployé pour sécuriser les bâtiments publics.

Devant la Primature, les tensions sont montées d’un cran lorsque les manifestants ont lancé des pierres en direction des forces de l’ordre, qui ont riposté par des gaz lacrymogènes. Malgré cette répression, les protestataires ont poursuivi leur mouvement, dénonçant l’attitude des policiers qu’ils accusent de limiter leur liberté de manifester.

Les manifestants ont exprimé leur frustration face à l’aggravation de la situation sécuritaire, soulignant que la population, forcée de fuir, n’a plus confiance dans les autorités pour restaurer la sécurité. Ils ont également insisté sur la nécessité de mesures urgentes pour faire face à la montée de la violence.

Cette manifestation s’inscrit dans une série de protestations de plus en plus fréquentes, et les organisateurs ont annoncé leur intention de poursuivre les mobilisations jusqu’à ce qu’ils obtiennent des résultats tangibles pour améliorer leur quotidien et vivre à nouveau sans crainte.

Diplomatie: Le coordonateur du CPT, Fritz Alphonse Jean opte pour la réouverture de l’espace aérien entre Haïti et la République dominicaine

Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) d’Haïti, Fritz Alphonse Jean, appelle, ce lundi 31 mars 2025, à la reprise des négociations entre Haïti et la République dominicaine via la Commission Mixte Bilatérale Dominico-Haïtienne. Cette démarche intervient après plusieurs mois de suspension du dialogue, déclenchée par des différends concernant la construction du canal de dérivation des eaux de la rivière Massacre, ainsi que la fermeture de l’espace aérien dominicain aux vols haïtiens.

Ce dialogue interrompu en septembre 2023 suite à des tensions liées à la construction du canal de dérivation des eaux de la rivière Massacre. Le président Jean a exprimé sa préoccupation concernant la fermeture de l’espace aérien dominicain aux vols en provenance d’Haïti, une mesure affectant particulièrement l’aéroport du Cap-Haïtien. Il a souligné que cette crise ne pourrait être résolue que par le dialogue, et a réaffirmé l’engagement d’Haïti à faire fonctionner efficacement la commission.

En ce qui concerne la récente interdiction d’importations par la frontière dominicaine, le président du CPT a fait savoir que cette mesure vise à renforcer la sécurité et à lutter contre le trafic d’armes et de drogues, sans être une sanction contre la République dominicaine, qui selon lui est un partenaire commercial important pour Haïti.

Santé du pape François : état critique après une crise respiratoire et une transfusion sanguine

Le Vatican a annoncé, samedi 22 février 2025, que l’état de santé du pape François reste préoccupant. Dans un communiqué officiel, il a été précisé que le Saint-Père souffre « davantage qu’hier » et que son état demeure « critique », bien qu’il ne soit pas encore considéré hors de danger. Ce matin, le pape a connu une crise respiratoire de type asthmatique qui a nécessité une administration d’oxygène à haut débit.

De plus, des analyses sanguines ont révélé une thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes sanguines), associée à une anémie, ce qui a conduit à une transfusion sanguine. Malgré ces complications, le pape François est resté alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien que son état physique demeure fragile. Le Vatican a souligné que le pronostic reste réservé, et que les médecins continuent de suivre de près son évolution.

Cette situation de santé préoccupante survient alors que le souverain pontife, âgé de 87 ans, continue de remplir ses fonctions, mais son état physique semble de plus en plus affecté par la maladie. L’équipe médicale du Vatican continue d’apporter toute l’attention nécessaire à son traitement.

Décès de Jacques Beauvil : l’ex-député retrouvé sans vie à Pétion-Ville

Jacques Beauvil, ancien député de la 50e législature pour la commune de Carrefour, a été retrouvé mort ce samedi matin dans une chambre de l’hôtel Doux Séjour à Pétion-Ville. Les circonstances de son décès restent floues à ce jour. Les autorités locales ont immédiatement lancé une enquête afin de clarifier les causes de sa mort.

Jacques Beauvil, qui avait été élu député lors de la 50e législature, avait marqué la scène politique haïtienne par son engagement pour les droits des citoyens. Sa disparition brutale suscite de nombreuses interrogations parmi la population et les autorités.

Le ministère de la Justice et les forces de l’ordre se sont mobilisés pour apporter des éclaircissements sur cette affaire. Des témoignages et des éléments de preuve recueillis sur place devraient aider à déterminer les circonstances exactes de son décès. La famille et les proches de l’ex-député expriment leur choc et leur douleur face à cette tragédie, tandis que la population attend des réponses de la part des autorités compétentes.

Le décès de Jacques Beauvil intervient dans un contexte déjà tendu en Haïti, où l’insécurité et les violences affectent de nombreuses personnalités publiques. L’enquête est en cours et devrait permettre de lever le voile sur cette affaire.

Fin du TPS pour les Haïtiens : une décision de l’administration Trump qui suscite des inquiétudes et incertitudes

L’administration Trump a récemment annoncé, par l’intermédiaire du Département de la Sécurité intérieure, la fin du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les Haïtiens à compter du 3 août 2025. Cette décision met un terme à la prolongation décidée par l’administration précédente, et va toucher plusieurs dizaines de milliers de ressortissants haïtiens vivant sur le sol américain.

Le statut de protection temporaire a été accordé à de nombreux Haïtiens par le président Barack Obama, après le tremblement de terre dévastateur de 2010, qui a ravagé le pays et laissé des millions de personnes dans des conditions de précarité extrême. Le statut permettait aux ressortissants haïtiens de résider légalement aux États-Unis, tout en leur offrant une protection contre les expulsions, étant donné la situation de crise permanente en Haïti. Depuis lors, plusieurs prolongations ont été accordées, en raison de la persistance des difficultés économiques, politiques et sécuritaires en Haïti. Mais aujourd’hui, sous la direction de la secrétaire d’État Noem, l’administration Trump a pris la décision de révoquer cette protection en annulant l’extension de 18 mois accordée par le précédent gouvernement.

Une décision qui survient dans un contexte difficile

L’annonce de cette fin du TPS pour les Haïtiens survient alors que la situation en Haïti demeure extrêmement instable. Le pays continue d’être frappé par une crise politique profonde, caractérisée par des violences quotidiennes liées à l’augmentation des gangs armés, une inflation galopante et une forte insécurité alimentaire. En plus de ces défis, Haïti lutte pour faire face aux conséquences des catastrophes naturelles récurrentes et à un système de gouvernance en déclin.

Ce contexte rend d’autant plus préoccupante la décision de mettre fin au TPS. De nombreux bénéficiaires du programme vivent depuis plusieurs années aux États-Unis, où ils ont tissé des liens solides, fondé des familles et participé activement à la société. La perspective de devoir retourner dans un pays où l’instabilité règne soulève des inquiétudes profondes.

Des inquiétudes pour les bénéficiaires du TPS

Les Haïtiens qui bénéficient de ce statut sont désormais confrontés à un avenir incertain. Avec la fin de cette protection temporaire, ces individus risquent de se voir expulsés, bien que beaucoup n’aient plus de lien direct avec leur pays d’origine. Certains d’entre eux ont des enfants nés aux États-Unis, et leur expulsion pourrait entraîner la séparation des familles.

Les défenseurs des droits des immigrants expriment également leur mécontentement face à cette décision, soulignant les risques pour la sécurité des Haïtiens renvoyés dans un pays déjà confronté à de multiples défis. La situation sociale et économique en Haïti ne semble pas suffisamment stable pour accueillir un afflux de personnes rentrant du pays de l’Oncle Sam.

Une mesure symbolique ou un signal politique ?

Cette décision pourrait aussi avoir des implications politiques. En mettant fin au TPS pour les Haïtiens, l’administration Trump envoie un message fort aux électeurs américains, en particulier ceux qui s’opposent à l’immigration. Il s’agit d’une action symbolique, qui pourrait s’inscrire dans une politique plus large de durcissement des règles migratoires et de rejet de la politique d’immigration plus ouverte prônée par le précédent gouvernement. Mais si la mesure a un impact politique, elle soulève également des questions éthiques et humanitaires. Les organisations internationales, les défenseurs des droits humains et les politiciens des deux bords s’inquiètent de ce que cette décision pourrait signifier pour les personnes directement affectées.

L’une des principales préoccupations, comme le soulignent plusieurs experts, est que renvoyer des Haïtiens dans un pays déjà fragile pourrait exacerber une crise humanitaire déjà bien présente. L’instabilité en Haïti, accentuée par des gangs armés et des combats dans certaines régions, pourrait rendre encore plus difficile le retour à une vie normale pour ceux qui étaient protégés par le TPS.

Les Haïtiens qui rentreraient sous la contrainte risquent d’être confrontés à des violences, au manque d’opportunités économiques et à l’effritement des infrastructures de base. De plus, la fragilité de l’État et l’absence de services publics efficaces compliquent encore les choses pour un retour dans de telles conditions.

Que faire pour les Haïtiens concernés ?

Pour le moment, plusieurs questions restent sans réponse : que se passera-t-il pour les Haïtiens qui ne seront pas prêts à rentrer en Haïti à la fin de leur statut de protection ? Est-ce que d’autres voies d’assistance ou de régularisation seront envisagées ? Ces interrogations demeurent d’autant plus cruciales que le pays est plongé dans une crise profonde.

En attendant, les défenseurs des droits humains continuent de plaider pour la prolongation du TPS ou pour la création de solutions durables qui ne mettent pas en péril la sécurité et le bien-être des Haïtiens. Il reste à voir si l’administration Trump sera ouverte à réévaluer sa position à la lumière des critiques internationales et de la situation sur le terrain en Haïti.

La fin du TPS pour les Haïtiens, prévue pour août 2025, survient dans un contexte particulièrement difficile pour Haïti. Le pays continue de faire face à une grave crise sociopolitique et sécuritaire, marquée par l’insécurité croissante, les violences des gangs armés et une économie en ruine. Dans ce climat de désespoir, la perte du TPS pour des milliers de familles haïtiennes pourrait aggraver davantage la situation humanitaire et compliquer leur retour dans un pays déjà plongé dans le chaos.

L’artiste et écrivain Frankétienne s’éteint : Haïti perd un pilier de sa culture

Haïti a perdu l’un de ses géants culturels. L’écrivain, peintre, musicien et enseignant Frankétienne est décédé à son domicile à Delmas, ce jeudi 20 février 2025 à l’âge de 88 ans. Ce décès met fin à une vie marquée par une carrière exceptionnelle au service de la culture haïtienne.

Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent, né le 12 avril 1936 à Ravine-Sèche, une localité située dans la première section communale de Saint-Marc, dans le département de l’Artibonite, Frankétienne est rapidement devenu l’une des figures incontournables de la scène artistique et littéraire haïtienne.

Sa carrière s’est distinguée par une œuvre prolifique, où il a su marier les arts de manière innovante. En tant qu’écrivain, il a exploré avec brio des thèmes sociaux et politiques à travers des romans et pièces de théâtre qui interrogent et bouleversent la société haïtienne. Son œuvre la plus célèbre, “Dézafi”, en est un exemple, un texte audacieux qui fait partie des classiques de la littérature haïtienne.

Mais Frankétienne n’était pas seulement un écrivain. C’était aussi un peintre et musicien, deux autres facettes qui l’ont aidé à construire un univers artistique profondément original. Ses peintures, souvent caractérisées par des couleurs vives et des formes géométriques, ont fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde. Sa musique, quant à elle, a marqué l’histoire de la scène musicale haïtienne, avec des compositions qui mêlaient le jazz, la musique traditionnelle et les influences contemporaines.

En plus de son œuvre artistique, Frankétienne a été un fervent défenseur de l’éducation. Il a enseigné dans plusieurs institutions haïtiennes, partageant ses connaissances et son amour de l’art avec de nombreuses générations d’étudiants. Son engagement pour la culture et l’éducation reste une source d’inspiration pour de nombreux jeunes créateurs haïtiens.

Sa contribution à la culture haïtienne va au-delà de ses créations personnelles. Frankétienne a été un véritable ambassadeur de la culture haïtienne sur la scène internationale, faisant rayonner le pays à travers ses œuvres. Il a contribué à une réflexion sur l’identité haïtienne, sur la résistance et la résilience du peuple haïtien face aux défis de l’histoire. Son décès laisse un vide immense dans le monde artistique et intellectuel haïtien. Des personnalités du monde politique, culturel et social ont exprimé leurs condoléances et salué l’héritage de l’artiste. La perte de cette figure incontournable marque la fin d’une époque pour la culture haïtienne, mais son œuvre restera à jamais gravée dans les mémoires.

La disparition de Frankétienne survient dans un contexte difficile pour Haïti, un pays en proie à une crise socio-politique et sécuritaire sans précédent. Alors que le peuple haïtien lutte au quotidien pour la survie et la paix, la perte de cet homme de culture est d’autant plus marquante. Frankétienne, à travers son œuvre, représentait un phare d’espoir, un témoin de l’histoire et un défenseur de la beauté, dans un monde souvent assombri par la violence et l’incertitude. Son héritage vivra, certes, à travers ses livres, ses peintures et ses musiques, mais il laisse également un vide immense dans le cœur des Haïtiens qui, malgré les épreuves, continuent de rêver à un avenir meilleur.

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