Corruption à l’EDSEG : le Secrétaire Général dans le viseur pour avoir dénoncé des irrégularités financières majeures

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Un vent de scandale souffle sur l’École de Droit et des Sciences Économiques des Gonaïves (EDSEG), secouée par de graves allégations de corruption, de mauvaise gouvernance et de détournement de fonds publics. Au cœur de la tempête : le Secrétaire Général de l’institution, aujourd’hui la cible de pressions internes intenses, pour avoir osé s’opposer à certaines pratiques opaques au sein de la direction.

D’après plusieurs sources concordantes, ce haut responsable administratif aurait refusé de valider le décaissement de 1 162 000 gourdes, réclamées sous le prétexte flou de “gratification exceptionnelle” pour plus de 40 employés, une décision qu’il jugeait injustifiable, surtout dans le contexte financier délicat que traverse l’école. Ce dernier aurait plutôt plaidé pour que cet argent soit utilisé pour régulariser les salaires impayés de plusieurs agents attachés à l’EDSEG, en proie à de longs mois d’arriérés.

Mais ce n’est pas tout. Une somme de 2 millions de gourdes aurait également disparu du compte de l’établissement, sans aucune explication officielle. Le Secrétaire Général, connu pour sa gestion rigoureuse et son intégrité, avait déjà attiré l’attention en mettant en place un système de contrôle strict des finances de l’école depuis sa prise de fonction.

Ce positionnement en faveur de la transparence et de l’assainissement administratif semble toutefois avoir dérangé des intérêts internes. Il serait aujourd’hui victime d’un véritable acharnement administratif, alimenté par des manœuvres de représailles déguisées, visant à le discréditer ou à le pousser à la démission.

Plusieurs membres de la communauté universitaire et de la société civile expriment leurs préoccupations. Ils redoutent une tentative délibérée de faire taire un acteur clé de la lutte contre la corruption à l’intérieur même d’une institution censée former les futurs juristes et économistes du pays. Ils appellent ainsi à une enquête indépendante et transparente, afin de faire toute la lumière sur la gestion des fonds publics à l’EDSEG.

Dans un contexte où l’Université publique haïtienne traverse une crise profonde, marquée par le manque de moyens, les tensions internes et l’effritement de la confiance, ces révélations viennent assombrir encore davantage l’image d’une institution censée incarner l’excellence, l’éthique et la probité.

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